23) Enfin!

Publié le par FaTraPa

Cette nouvelle n'a pas eu le retentissement d'un coup de canon mais au moins, dans notre pays obnibulé par un misérable contrat de travail banal ailleurs, en a-t-on parlé! L'Union Européenne et les USA ont décidé de ne plus accorder d'aide directe à l'autorité palestinienne.

Le Hamas se trouve à la croisé des chemins. Deux voies s'ouvrent devant lui.

La première qui semble malheureusement la plus probable est un durcissement de la lutte contre l'existence d'Israël. Cette organisation est capable d'utiliser toutes les actions israéliennes (comme les raids d'hier) pour lancer un appareil d'Etat contre l'Etat hébreu. Les principales victimes d'un tel affrontement serait les Palestiniens. Le bric à brac étatique monté par Arafat ne tiendra pas longtemps contre l'organisation et l'ordre israélien. Mais le peuple palestinien sera-t-il assez clairvoyant pour rendre le Hamas coupable de l'anarchie qui finira par régner? Ou bien sera-t-il empêtré dans sa haine traditionnelle contre Israël, source à ses yeux de tous ces maux?

La deuxième voie est plus réjouissante mais, je crains et je désespère, illusoire. Le Hamas s'embourgeoise au contact du pouvoir et parvient à s'ouvrir à Israël. Peu après les élections palestiniennes, j'avais affirmé qu'il en serait ainsi. Maintenant je suis plus circonspect. Je crois que tout gouvernement modéré acceuillant en son sein avec des extrêmistes dillu ces derniers dans les méandres du pouvoir (cas de l'Alliance Nationale de Fini en Italie) ou réussit à créer un décalage entre les discours et les actes des partis de l'extrême qui les condamne à chuter dans l'opinion (cas de Haider en Autriche, des communistes en France en 1981). Par contre, si les extrêmes gouvernent seuls, ils peuvent manipuler l'Etat pour rendre la réalité conforme à leurs ambitions. Ils peuvent également oppresser les opposants au bonheur du peuple (un des ressorts classiques du populisme). J'avais oublié que la situation du Proche Orient ressemblait plus à ce cas-là. Beaucoup de détails portent au pessimisme. Dernièrement, le Hamas a accepté de reconnaître Israël si ce dernier faisait plusieurs concessions. Là on n'est pas dans un cas de négociation mais de chantage : "je ne te tue pas mais tu me donnes la moitié de ta fortune"...

En stoppant le financement du gouvernement palestinien, les Occidentaux ont mis le Hamas face à ses responsabilités. Finis le bluff, il va devoir montrer son jeu.

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