La loi sur l'immagration de Sarkozy est-elle raciste ?

Publié le par FaTraPa

Un sondage ce matin dans le figaro montrait que 80% des sympathisans de droite et 72% de ceux de gauche étaient favorables à un examen civique pour les immigrés et à des vérifications sur la situation de ces derniers avant tout regroupement familial.

Autrement dit, derrière la façade, tout le monde se frotte les mains...

Par contre, si on évoque le mot tabou "immigration choisie", alors là rien ne va plus.

Paradoxalement, seuls les deux points évoqués en premier me paraissent injustes. La plupart des pays du monde sont passés à une immigration plus restrictive et surtout plus sélective. Bien sûr, cela n'est pas idélique. Mais cela a le mérite d'être pragmatique. Quelques pays ont la chance de pouvoir choisir leurs immigrés car les demandes sont trop importantes par rapport aux capacités d'accueil, pourquoi devraient-ils accorder des visas au premier arrivé ? Quel est le mérite de se lever plus tôt ? Est-ce plus équitable de favoriser le plus rapide ou le plus dominé ? Favoriser les éduqués par rapport aux autres peut inciter à poursuivre ses études dans le pays d'origine et donc hausser le niveau là-bas et non chez nous... Idéaliste ? Peut-être mais pas certain.

Mais l'immigration ne doit pas concerner que les cerveaux gavés. De nombreux métiers ne trouvent plus grâce aux yeux des Français. Pourquoi ne pas recruter ailleurs ? Les entreprises devraient avoir le droit d'aller piocher dans des viviers extérieurs pour le bien-être de tous. Oui de tous. Car il est bien connu qu'une partie du salaire récoltée en Occident est expédiée dans le pays d'origine afin de favoriser la consommation de biens de seconde nécessité (comme l'éducation). Une diaspora n'a jamais empêché un pays de se développer bien au contraire.

Beaucoup d'immigrés partent car ils n'ont aucune opportunité chez eux. Ils souhaitent travailler, réussir (ne serait-ce qu'un peu) mais tout cela leur est impossible car le système local est scélorosé, paralysé, en miette. Leur départ n'est pas un pillage mais un acte de survie.

 

L'immigration choisie est-elle raciste ? Non malheureusement réaliste. Et les nouvelles conditions ? Oui. On les estime tellement incapables de s'acclimater à notre grand pays qu'on les teste. On leur fait tellement peu confiance qu'on les surveille. On les juge inférieurs à nous. Ils doivent démontrer qu'ils sont assez bien pour la France alors qu'on ne fait que les mettre en marge de la société. "Tu seras un bon Français mais reste sur le côté s'il te plait".

Cette attitude n'est  pourtant pas étonnante. Rappelez-vous il y a un an, la campagne contre la Constitution européenne. Pour mettre en exergue les maux de la future Europe, les nonistes de gauche ont joué sur la peur du plombier polonais. Le processus d'identification entre une question problématique (l'intégration des travailleurs de l'Est) et un personnage rappelle désagréablement  celui entre l'argent et les juifs. Ce racisme ouvert a fait plus pour banaliser l'extrêmisme de Le Pen que toutes les lois de Sarkozy. Aujourd'hui ces mêmes individus essayent de se racheter une bonne conduite en s'érigeant contre le projet de loi sur l'immigration. Mais ne vous laissez pas avoir par leurs faux-semblants, essayez de vous rappeler à quel point leur conduite fut répugnante il y a peu.

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