Ca va mal, très mal

Publié le par FaTraPa

Inutile de se voiler la face dans notre confort occidental : la situation empire en Afghanistan et en Irak.

D'un côté nous avons les Talibans qui regagnent petit à petit du terrain, de l'autre les islamistes et les extrêmistes nationalistes. Même si militairement l'un et l'autre n'ont aucune chance de reprendre leur pays, psychologiquement ils s'imposent dans le débat. Le fait d'exister contre les meilleures armées du monde ne peut que renforcer l'estime de la population envers leurs anciens dirigeants (et l'aura auprès des populations arabes des terroristes). Et puis, il y a la désagréable impression d'être exploité par les occupants. Car quelque soit le degré de neutralité, l'apport d'une armée étrangère, elle finira toujours par ne pas partir assez vite. Et alors, la moindre bavure, le plus quelconque incident sera utilisé, renforcera l'ennemi. Tel est le cas de l'accident à Kaboul de ce week-end.  Et quand on ne peut pas assurer la sécurité, on s'assure les foudres des locaux.

Alors maintenant que faire ? Tout le monde suggère la dépendade (voir le documentaire sur Arte dans la semaine). Les donneurs de leçon affirment que le départ des troupes est la seule solution. Les lâches (comme l'armée française voir le Monde de la semaine dernière) se cherchent des excuses pour abandonner le terrain. Mais croyez-vous vraiment en votre âme et conscience que laisser les populations locales à leur triste sort soit une possibilité honorable ? Croyez-vous qu'elles s'en porteront mieux ? Les laisser pourir n'améliora pas notre sort, ne protégera pas notre confort occidental. Si nous échouons en Orient, nous donnerons le coup de fouet parfait à la propagation de la terreur islamiste. Une défaite aujourd'hui impliquera de nombreux morts demain mais des Européens, des Américains cette fois-ci. Il faut envoyer plus de troupes en Afghanistan et en Irak, pas moins.

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